Investissement Socialement Responsable : tout comprendre / Interview Goodvest
De nombreux citoyens et épargnants cherchent à investir de manière plus responsable. Cependant, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. En effet, il y a différentes approches de ce l’ISR (Investissement Socialement Responsable).
J’interviewe Joseph Choueifaty. Il dirige une fintech qui propose une gestion pilotée permettant d’investir responsable, en utilisant le support de l’assurance vie et en grande partie des ETF.
Je vous propose une synthèse de nos échanges. Mais je vous recommande de regarder la vidéo sur Youtube afin d’avoir l’ensemble des explications.
Si vous voulez en savoir plus sur Goodvest et investir avec eux, veuillez suivre ce lien.
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Aujourd’hui, nous allons parler d’investir de l’investissement responsable.
Je reçois Joseph Choueifaty qui a fondé Goodvest. Une assurance vie qui vous aide à investir pour le bien de la planète.
Nous allons parler de Goodvest mais aussi de l’investissement socialement responsable et de l’ESG. Nous allons vous expliquer pourquoi nous retrouvons parfois des pétrolières dans les fonds responsables. Et nous allons parler du scandale Orpea… et bien plus encore.
Edouard : Bonjour Joseph, merci de venir sur la chaîne. Est-ce que tu peux te présenter et présenter Goodvest en quelques mots ? On reviendra plus en détail par la suite.
Joseph : Je m’appelle Joseph Choueifaty, j’ai cofondé Goodvest avec mon associé il y a près de 2 ans. Goodvest est une fintech à mission qui propose une solution d’épargne (assurance-vie) engagée pour l’environnement et qui a une méthodologie et des critères qui vont au-delà de ce que permettent de faire les labels aujourd’hui (notamment en termes d’empreinte carbone par exemple).
Je partage avec vous quelques copies d’écran de l’application web de Goodvest.
Édouard : Alors commençons par définir quelques mots importants. L’ISR qu’est ce que c’est ? L’ESG qu’est ce que c’est ?
Joseph : Ce sont des acronymes qui sont énormément utilisés aujourd’hui, parfois à tort. L’ISR c’est pour Investissement Socialement Responsable (mais qui ne concerne pas forcément que le social) – c’est également un label le Label ISR (on pourra en parler plus tard). L’ESG c’est pour Environnement, Social et Gouvernance.
Edouard : Les sociétés de gestion peuvent utiliser leurs normes internes ou des labels, quel est ton point de vue sur la question ?
Joseph : Souvent ce sont les deux. De mon point de vue, on ne peut pas s’arrêter aux labels si on veut avoir vraiment une démarche complète. Ces labels ce sont des indicateurs pour les épargnants, mais ils reviennent en fait à cocher des cases et ont des critères parfois tellement larges qu’on peut retrouver tout et n’importe quoi dans certains fonds labellisés.
Ex: énergies fossiles, trajectoire de réchauffement climatique
Ex: refonte du label ISR
Edouard : Il y a différents types de fonds responsables. On peut exclure des sociétés/secteurs ou choisir la méthode “Best In Class”. Peux-tu nous l’expliquer ?
Joseph :
Best in class: sélection des entreprises les mieux notées d’un point de vue extra-financier au sein de leur secteur sans exclusion par rapport à l’indice de référence.
C’est précisément ce qui peut nous amener à retrouver des secteurs auxquels on ne s’attendrait pas forcément dans un fonds dit responsable. Par exemple : meilleures entreprises pétrolières parmi les entreprises pétrolières.
Edouard : Orpea a d’excellentes notes ESG. Je prends ici, comme exemple, la notation de MSCI.
Effectivement les notations ont des limites ce qui est important c’est la méthodologie et on ne peut pas tout faire avec du quantitatif. Il y a des signaux faibles à prendre en compte (média etc).
Mon point de vue c’est que ce qui est important c’est la communication qui est faite par la société de gestion ou par le distributeur.
Pour une société de gestion qui est engagée pour l’environnement mais pour laquelle le social n’est pas un critère : il n’y a pas de problème à avoir du ORPEA. De la même manière pour une société de gestion qui n’est pas engagée pour l’environnement, il n’y a pas de problème d’avoir Total Energies dans ses allocations.
La communication doit être claire et transparente.
Edouard : D’ailleurs, que l’on soit bien clair, l’objectif de MSCI n’est pas d’identifier si une entreprise fait le bien, mais comment elle prend en compte les éléments ESG afin d’être plus performante financièrement (voir la méthodologie sur le site de MSCI).
C’est pour cela que vous avez une approche différente chez Goodvest. Les fonds cherchent à avoir un impact positif, en étant alignés avec les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies et l’accord de Paris sur le Climat.
Edouard : Peux-tu nous expliquer cela ?
Joseph : Explication de la méthodologie Goodvest de sélection des fonds (entonnoir), puis de construction des allocations.
Edouard : Il y a un autre sujet important c’est la politique de vote aux assemblées générales. Quel est ton point de vue la-dessus ?
Joseph : C’est extrêmement important, souvent négligé ; car complexe notamment pour la communication auprès de l’investisseur final et pas simple à mettre en place. Exemple du projet EACOP (et rassemblement de plusieurs sociétés de gestion contre le plan climat de TotalEnergies).
Edouard : et d’un point de vue pratique, tu as des ETF, des fonds actifs ?
Joseph : Oui : explication des raisons ETF physique vs synthétique ; thématiques des ETFs encore limitées – fonds 90/10
Edouard : Peux-tu nous expliquer le concept de clean shares ?
Joseph : Goodvest propose des ETF lorsque c’est possible, et des fonds actifs au tarif institutionnel (ce qui diffère des solutions traditionnelles).
Edouard : Que peut-on te souhaiter ?
Joseph : De continuer à améliorer en permanence notre méthodologie, d’amener d’autres acteurs à suivre notre démarche pour vraiment démocratiser un investissement responsable qui n’a pas que le nom de responsable et qui est transparent ; mais toujours en gardant un temps d’avance.
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