Comment investir en bourse
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Comment investir en Bourse en 2024 ? 5 étapes pour ne pas se tromper

Comment investir en Bourse ? Il existe de nombreuses façons de placer votre argent en Bourse, avec des risques et des gains potentiels très différents. Dans cet article je partage les étapes importantes pour mettre en place une stratégie et un système pour mettre toutes les chances pour être gagnant sur le long terme.

L’investissement en Bourse est bien plus simple que l’on ne croit si l’on respecte un certain nombre de bonnes pratiques. Ce guide s’adresse à la fois aux débutants et aux investisseurs plus expérimentés.

Étape 1 > Comprenez pourquoi vous devez investir en Bourse

L’investissement en Bourse a été particulièrement performant

La première question à se poser avant “Comment investir en Bourse ?” est finalement de savoir pourquoi investir en Bourse alors que si peu de gens le font, en tout cas en France !

La réponse est assez simple : investir en Bourse, c’est-à-dire dans les actions, c’est-à-dire dans des parts d’entreprises, a été particulièrement rémunérateur sur le long terme. Les actions ont fait en moyenne dans le monde un peu plus de 5% par an net d’inflation depuis le tout début du XXe siècle. Dès lors que l’on investit sur le long terme, grâce au jeu des intérêts composés, l’effet multiplicateur est énorme. Par exemple, sur vingt ans, on a multiplié son pouvoir d’achat par 2,6 !

Il est important de noter que ces performances ont été réalisées grâce aux plus-values sur les actions, mais aussi grâce aux dividendes. Lorsque vous êtes actionnaire d’une entreprise, en tant qu’investisseur particulier, vous avez le droit, au même titre que les investisseurs professionnels, aux dividendes.

Par exemple, dans le graphique ci-dessous, vous pouvez voir le CAC 40 avec et sans dividendes. La différence de performance est très importante : 8,8% par ans avec dividendes contre 5,5% sans dividendes. Si l’on prend en compte les intérêts composés, la différence est flagrante au bout de quelques années.

Performance du CAC 40 avec et sans dividendes
Performance du CAC 40 avec et sans dividendes

Le rendement des actions grâce aux dividendes est un élément essentiel de la performance des actions, surtout à long terme.

Mais attention, disons le dès maintenant, un dividende élevé n’est un critère suffisant pour investir dans une entreprise. Par exemple, avec une action de l’opérateur de télécommunications Orange, vous auriez touché 0,90 centime en 2020, alors que l’action cotait entre 9 et 10 euros pendant toute l’année. Cela fait un rendement de pratiquement 10%. Mais ce rendement ne doit pas nous aveugler.

À l’inverse, une société qui ne verse pas de dividende peut être un bon investissement. Par exemple, si vous achetez une action d’Amazon ou de Berkshire Hathaway (la holding du célèbre Warren Buffett), vous ne recevrez pas de dividende, … mais la performance de votre investissement aura été excellente.

L’investissement en Bourse présente des risques … comme les autres formes d’investissement … et surtout ne rien faire.

Naturellement, l’investissement en Bourse ne va pas sans risque. Une action prise individuellement peut rapidement perdre 50% de leur valeur, et même le marché pris dans son ensemble peut perdre plus de 50% de sa valeur.

Le graphique ci-dessous montre le % de pertes de l’indice MSCI World (avec dividendes et en euros) par rapport au plus haut atteint.

Mais il ne faut pas oublier que ne pas investir en Bourse est aussi une forme de risque. Un investissement sur des produits soi-disant peu risqués tel que le Livret A ou même les fonds en euros peuvent vous faire perdre beaucoup d’argent si on prend en compte l’inflation. D’ailleurs, historiquement le Livret A a eu une performance nettement inférieure à celle de l’inflation. En 2022, la performance de très nombreux fonds en euros a été inférieure à celle de l’inflation.

Il faut trouver un juste équilibre entre les placements risqués et rentables, et les placements risqués et moins rentables. Je donne beaucoup d’éléments pour vous aider à trouver le bon équilibre dans la formation. Il faut notamment prendre un compte votre horizon d’investissement. De manière générale, plus vous investissez sur le long terme et plus vous pouvez choisir des placements financiers risqués (je compare les différents types de placements dans cet article).

Étape 2 > Choisissez votre type d’investisseur : trader, actionnaire en direct, ou investisseur indiciel ?

Première possibilité : investir en Bourse par soi-même dans les actions en direct

Les différentes façons d’investir en Bourse en direct

Il existe de très nombreuses façons d’investir en Bourse en direct : le trading journalier, le trading sur base de “figures”, l’investissement de long terme en épluchant les rapports annuels, l’investissement de moyen/long terme grâce à des algorithmes, etc. Le sujet est infini.

A mon sens, le trading journalier ne fait pas sens. Cela s’apparente à jouer en Bourse et non à investir en Bourse. En revanche, on peut regarder d’autres formes d’investissements :

  • L’investissement dans des sociétés qui sont réellement déconnectées de leur valeur fondamentale. On appelle ça l’investissement “value” ou encore “deep value”. Mais pour que cela fonctionne, il faut, à mon sens, choisir des actions qui ne sont pas étudiées par les professionnels qui font cela toute la journée … et que l’on peut comprendre (pouvoir lire un reporting financier en vietnamien n’est pas donné à tout le monde). Cela veut dire qu’il faudra se focaliser sur les petites entreprises françaises ou les très petites entreprises américaines. J’ai écrit un article sur le livre l’investisseur intelligent de Benjamin Graham.
  • L’investissement dans des sociétés de qualité sur le long terme, et si possible pour un prix correct. Pour simplifier, disons que c’est l’investissement à la Warren Buffett. C’est moins risqué que la précédente méthode, mais cela demande un minimum de compétences.
  • L’investissement dans les entreprises avec les dividendes croissants. C’est une variante de la stratégie de Warren Buffett. C’est adapté à ceux qui aiment les dividendes, pour des raisons psychologiques, que je peux tout à fait comprendre. J’en parle avec beaucoup de détails dans la formation.
  • L’investissement grâce à des algorithmes, selon des règles qui ont été identifiées académiquement. Lorsque je fais de l’investissement en direct, c’est la technique que j’utilise (je parle de cette technique dans cet article de mon blog).
  • L’investissement au hasard. Cela peut paraître bizarre, mais oui cela fonctionne. En 1973, le célèbre Burton Malkiel, expliquait dans son livre une marche au hasard à travers la bourse, qu’un singe choisissant des actions en lançant des fléchettes ferait aussi bien que les experts.

Les avantages de l’investissement en direct pour placer son argent en bourse

Il y a de nombreux avantages à investir dans des actions en direct :

  • On est vraiment copropriétaire de l’entreprise. On sent que l’on fait partie de l’aventure. C’est agréable de recevoir son rapport annuel chez soi avec le mot du président.
  • On s’intéresse à la vie des entreprises, et donc à l’économie, et donc à la société.
  • On peut sélectionner des sociétés que l’on apprécie, parce que l’on aime leurs produits ou pour des raisons éthiques (en tout cas on peut en exclure selon ces critères).
  • En somme, c’est passionnant ! D’ailleurs, suivre les marchés financiers, que ce soit celui des actions, des obligations, de l’or ou des produits dérivés est passionnant … pour certaines personnes … et très chronophage.

Les inconvénients de l’investissement en direct

Cependant, il ne faut pas sous-estimer les inconvénients :

  • L’investissement en direct empêche de diversifier dans de nombreuses actions. On entend parfois qu’il faut au moins vingt actions dans un portefeuille. En réalité, des études récentes (que je relate dans cet article), ont montré qu’il fallait beaucoup plus d’actions : des dizaines voir des centaines. Pas facile à gérer !
  • Le nombre d’actions à avoir dans son portefeuille est une chose. Mais combien d’entreprises faut-il étudier afin de pouvoir sélectionner les meilleures ? Probablement des milliers. Bon courage !
  • On ne peut pas optimiser sa fiscalité. En effet, seules les actions européennes sont éligibles au PEA. Et le compte titre ordinaire est nettement moins attrayant fiscalement. Soit on ne diversifie pas assez géographiquement soit on n’optimise pas sa fiscalité.

J’aimerais souligner le fait, qu’il est vraiment très important de bien diversifier votre portefeuille boursier. Le prix d’une action peut chuter drastiquement. Vous connaissez les scandales Enron ou Volkswagen ? Cela arrive encore. Regardez sur ce graphique le cours de l’action de Wirecard, une société Allemande qui faisait partie du DAX, le célèbre indice boursier allemand.

Chute de l'action Wirecard

Vos yeux ne font pas défaut, le cours de l’action est passé de 150 euros à moins de 1 euro en quelques jours. La capitalisation boursière de la société était équivalente à celle d’Orange, et elle ne vaut désormais quasiment plus rien. Cela n’arrive pas très souvent, et c’est un cas extrême ; cependant, c’est réellement à prendre en compte.

Deuxième possibilité : Investir en Bourse grâce à un gérant, au travers d’un fonds

L’investissement en Bourse grâce à la gestion active

On peut aussi investir dans un fonds piloté par un gérant, qui va faire tout le travail d’analyse. Il existe de très nombreux fonds avec chacun son style. Selon l’Association Française de la Gestion Financière il y a 630 sociétés de gestion en France et 11 000 fonds d’investissement. Il y a le choix !

Les fonds peuvent être trouvés sous plusieurs formes avec des noms un petit peu différents : FCP (Fonds Commun de Placement), OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières), SICAV (Sociétés d’Investissement à Capital Variable). On pourra considérer que c’est synonyme (bien que ce ne soit pas exactement le cas dans la réalité).

Je parle ici des fonds gérés activement, c’est-à-dire que le gérant sélectionne des valeurs pour faire mieux que le marché.

Les avantages des fonds actifs pour investir en Bourse

Il y a plusieurs dizaines d’années les fonds n’existaient pas. L’invention des fonds a été un vrai plus pour les épargnants. Voici pourquoi :

  • Les fonds permettent de réellement diversifier, cela réduit grandement le risque. Un fonds est géré en général par plusieurs gérants, dont c’est le métier, qui ont été extrêmement bien formés. Ils peuvent passer en revue de très nombreuses sociétés dans le monde et piloter des portefeuilles avec des dizaines ou même des centaines d’actions.
  • L’investisseur individuel peut investir dans un fonds piloté par un gérant qu’il apprécie, en qui il a confiance.
  • L’investisseur individuel n’a rien à faire.
  • Cela donne l’opportunité de faire mieux que le marché … théoriquement.

Les inconvénients des fonds “actifs”

Il existe cependant un inconvénient majeur : souvent ce n’est pas donné. En France, les fonds actions ont des frais annuels de l’ordre de 2% par an. 2% de frais sur quelque chose qui fait entre 5 et 10% brut d’inflation ce n’est vraiment pas rien. Et ces frais de gestion sont un vrai handicap à la performance.

L’autre inconvénient est que trop de fonds ne sont pas si actifs que cela. Donc, ils sont très proches de l’indice qu’ils suivent, mais avec des frais. On est sûr d’avoir une mauvaise performance dans ce cas-là.

Troisième possibilité : Investir dans des fonds passifs, aussi appelés fonds indiciels, trackers ou ETF (Exhange Traded Funds)

Certains cherchent non pas à surperformer le marché, mais à le suivre. Ce sont les fonds indiciels. Ces fonds peuvent être cotés en Bourse, on les appelle alors des ETF (Exchange Traded Funds) ou encore trackers. Ce sont des instruments financiers à la fois simples et performants.

Le graphique suivant résume assez bien les choses. Très peu de gérants arrivent à battre leur indice de référence sur le long terme. Sur 10 ans, seuls 2% d’entre eux y sont arrivés ! Alors autant prendre un instrument financier qui suit précisément un indice boursier, et avec des frais de gestion très bas.

Performance de la gestion indicielle

Les avantages d’investir en Bourse avec des fonds indiciels et des ETF

Les avantages des trackers sont très nombreux, mais en voici quelques-uns :

  • Ils sont très performants pour deux raisons principales : ils sont très peu chers (on peut facilement construire un portefeuille d’ETF avec des frais de gestions inférieurs à 0,2% par an) et ils suivent l’intelligence collective du marché, c’est-à-dire les indices boursiers. Ils ont une performance supérieure à 80%-95% des fonds gérés activement. Par exemple, selon le site de comparaison de fonds Quantalys, l’ETF iShares core S&P 500 (suivant l’indice S&P 500) est arrivé 11e meilleur fonds sur 156 fonds “actions américaines” sur les huit dernières années. Et comme c’est une comparaison avec les 156 fonds qui existaient il y a 8 ans, et que certainement la moitié a été éliminée pour cause de mauvaise performance, on peut considérer qu’il est en réalité 11e sur 350, soit dans les 5% les meilleurs.
  • On trouve facilement des ETF vraiment diversifiés internationalement, c’est-à-dire en dehors d’Europe, et éligible au PEA. J’en dis plus dans cet article Il s’agit d’une opportunité à ne pas manquer.
  • La diversification peut aussi être très forte en nombre de sociétés. À titre d’exemple, l’ETF SPDR MSCI ACWI IMI suit l’indice MSCI ACWI IMI qui lui-même suit les actions de plus de 8500 entreprises dans 23 pays développés et 24 pays émergents.
  • Ils sont très transparents, on sait clairement ce qu’il y a dans l’indice qu’il suit. Et le gérant de l’ETF ne peut pas changer de stratégie (alors que cela peut arriver pour les fonds classiques).
  • Il n’y a pas de frais d’entrée et ils sont facilement disponibles dans toutes les banques, car cotés en Bourse.
  • Pas besoin d’être expert en finance, lorsque l’on se donne la peine d’investir un peu de temps au départ, il est tout à fait possible d’investir soi-même, en autonomie et probablement avec une performance exceptionnelle.
  • Les risques notamment la volatilité ne sont pas supérieurs à celle des fonds classiques. Et un portefeuille d’ETF sera certainement moins volatil qu’un portefeuille d’actions géré en direct.

Les inconvénients d’investir en Bourse grâce aux ETF et Trackers

On entend parfois des choses étonnantes sur les ETF : qu’ils dénaturent le marché, qu’ils sont plus risqués que les fonds, qu’il y a une bulle des ETF, etc. Tout cela est complètement faux. J’ai d’ailleurs écrit un article sur les risques des ETF et certains mythes qui ont la vie dure. Cela étant, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’inconvénients. En voici quelques-uns :

  • Il y a un choix très important, car il y a plus de 500 ETF cotés à la Bourse de Paris (et pratiquement 10000 dans le monde). Mais il y a tout de même moins de choix que les fonds actifs. Je ne suis pas sûr que tout ce choix apporte quelque chose, mais pourquoi pas ! Vous avez plus de chances de trouver un fonds en sociétés Biotech indiennes parmi les fonds actifs plutôt que parmi les ETF.
  • On ne peut pas exclure certaines sociétés que l’on n’aimerait pas.
  • On n’a pas le plaisir de posséder en direct des sociétés. Cela est psychologique, mais pratiquement cela veut aussi dire qu’on ne vote pas aux assemblées générales.
  • On n’a pas le plaisir d’étudier des centaines de sociétés.
  • Bref, oui c’est moins intéressant que l’investissement en direct, et en plus on n’a pas l’espérance d’avoir une performance folle ! C’est un peu ennuyeux.

Étape 3 > Choisissez les bonnes enveloppes fiscales : compte titre, PEA, assurance vie ?

Une fois que vous avez décidé entre ces différents types de gestion, il va falloir choisir où loger vos actions, fonds ou ETF.

Vous pouvez choisir parmi les enveloppes fiscales suivantes. Il sera probable que vous cumuliez l’ensemble de ces dispositifs.

CTO : Compte Titre Ordinaire

Le compte titre ordinaire (CTO), qui offre une très grande souplesse, mais qui a une fiscalité qui n’est pas optimisée (surtout si l’on choisit un portefeuille d’actions à dividendes). Vous payerez en général 30% d’impôts et de prélèvements sociaux sur vos plus-values et dividendes. Si vous avez une fiscalité faible vous pouvez choisir d’être imposé au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

Sur un Compte Titre Ordinaire, vous pourrez acheter des actions du monde entier et des ETF sur l’ensemble des places boursières européennes. Il faudra tout de même faire particulièrement attention aux frais pour les ordres sur les places boursières en dehors d’Euronext.

Le CTO est adapté si :

  • vous avez une fiscalité faible.
  • votre PEA est plein.
  • vous voulez faire de l’investissement en direct sur les actions d’entreprise dont le siège social n’est pas dans l’Union Européenne.
  • vous voulez faire du trading avec des produits exotiques tels que les CFD ou faire de la vente à découvert. Ce n’est pas recommandé, mais si certains y tiennent absolument …

PEA : Plan d’Epargne en Actions

Le Plan d’Epargne en Actions (PEA), qui est moins souple, mais qui a une fiscalité attrayante et que l’on peut rendre finalement très souple grâce aux ETF internationaux éligibles au PEA.

Au bout de 5 ans de détention, il n’y a plus d’impôts (mais toujours la CSG). De plus, vous ne payez des prélèvements sociaux que lorsque vous retirez de l’argent.

Vous pouvez récupérer votre argent avant 5 ans, mais vous paierez des impôts, il est donc préférable de conserver les PEA dans la durée.

Le PEA est limité à un apport de 150 000 euros, mais vous pouvez grandement dépasser ce montant grâce aux plus-values et aux dividendes. Aussi, on ne peut en posséder qu’un seul par adulte d’un foyer fiscal.

Vous pouvez compléter le PEA par un PEA PME. Il s’agit d’un plan d’épargne en actions réservé aux PME et ETI (Entreprises de Taille Intermédiaires) de l’Uniton Europénne. La limite en apport est de 75 000 €. Cependant, il n’y a plus d’ETF disponibles sur le PEA-PME.

Il est aussi possible d’ouvrir un PEA Jeune, mais les apports viennent diminuer la limite des adultes.

À mon avis, il faut ouvrir un PEA (et potentiellement un PEA PME) dès que possible même si vous avez, aujourd’hui peu d’argent, et une fiscalité faible. L’avantage sur l’imposition arrive 5 ans après l’ouverture et non 5 ans après avoir déposé les fonds.

Assurance Vie

L’assurance vie, qui a une excellente fiscalité pour les successions, une souplesse intéressante, mais a l’inconvénient d’avoir des frais de gestion élevés (surtout lorsque l’on choisit une mauvaise assurance vie).

Dans les assurances vie, vous pourrez avoir accès à de nombreux placements financiers (mais cela dépend du contrat) :

  • fonds en euros (garantis contre la baisse)
  • fonds d’actions et d’obligations
  • ETF en actions et en obligations
  • actions en direct
  • SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier)
  • fonds de sociétés non cotées (private equity)
  • produits structurés

En assurance vie vous pouvez :

  • Investir en autonomie : c’est la gestion libre
  • Déléguer la gestion : c’est la gestion sous mandat, aussi appelée gestion pilotée

La gestion libre

Vous pourrez choisir d’investir en autonomie, c’est ce que l’on appelle la gestion libre. Vous devez alors choisir vous-même les supports financiers dans lesquels vous allez investir. Vous allez aussi faire les mouvements nécessaires.

C’est tout à fait possible, même pour les débutants.

La gestion pilotée

Vous pouvez faire gérer votre patrimoine. C’est ce que l’on appelle la gestion déléguée ou pilotée. Veillez bien à choisir une gestion pilotée sur base d’ETF, comme je l’explique dans l’article en lien.

En effet, les gestions pilotées classiques ont des frais particulièrement élevés. Les gestions pilotées sur base d’ETF tels que Yomoni ou Nalo, ont des frais bien inférieurs aux gestions sous mandat classiques, mais naturellement supérieurs à la gestion libre.

PER : Plan d’Epargne Retraite

Le Plan d’Epagne Retraite (PER), qui permet d’avoir une fiscalité très attrayante, car vous défiscalisez vos apports. Cependant, votre épargne est bloquée jusqu’à la retraite (il existe des exceptions).

Ce plan est intéressant si vous avez une tranche marginale d’imposition supérieure ou égale à 30%.

Il existe des PER assurantiels, qui ressemblent à des assurances vie, et des PER Comptes Titres. Les PER assurantiels sont nettement plus courants. Ils permettent d’avoir accès aux mêmes types de placements financiers que les contrats d’assurance vie.

Vous pourrez aussi trouver des PER en gestion libre et en gestion pilotée.

Étape 4 > Choisissez le bon courtier pour bien investir

Il existe des courtiers en actions et en assurance vie avec des très bons rapports qualité prix, et d’autres avec des frais vraiment trop élevés pour le service rendu.

Il est important d’optimiser les frais.

Compte Titre et PEA

Les frais sur les comptes titres et PEA sont très compétitifs sur les courtiers en ligne et dans une moindre mesure chez les banques en ligne.

Vous pouvez lire mon avis sur les meilleurs courtiers pour les PEA et CTO. Ils n’ont pas de droit de garde contrairement aux solutions des banques classiques.

Je privilégie les courtiers contrôlés par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), et en deuxième lieu par des autorités dans l’Union Européenne.

J’utilise pour ma part Bourse Direct (lien vers mon avis détaillé) depuis 2015.

Les assurances vie et PER

Les frais sur les contrats en assurance vie et pour les PER peuvent vite devenir très divers et élevés : frais d’entrée, frais de gestion, frais d’arbitrage.

Les contrats les plus intéressants sont chez les courtiers en ligne. Ils n’ont ni frais d’entrée, ni frais d’arbitrage et les frais de gestion annuels sont très limités (on descend jusqu’à 0,5% par an).

Vous pouvez en savoir plus en lisant ces articles du blog :

Étape 5 > Mettez en place les bonnes pratiques

Lorsque l’on investit en Bourse, il est très important de mettre en place un certain nombre de bonnes pratiques.

Conservez une épargne de précaution

Investir que ce soit en Bourse ou en Immobilier est risqué. Vous pouvez perdre votre capital. Il est donc nécessaire de garder un filet de sécurité de quelques mois. Cela permet de faire face aux difficultés passagères.

Investissez en fonction de votre horizon de temps et de votre tolérance au risque

Plus vous investissez sur le long terme, et plus vous avez de chance que la Bourse monte. Vous pouvez donc investir une plus grande partie de votre patrimoine sur le long terme.

Prenez aussi en compte votre capacité à accepter le risque, c’est-à-dire que votre patrimoine baisse.

Investissez régulièrement

L’investissement régulier, que l’on appelle parfois DCA (Dollar Cost Avering), permet de lisser les points d’entrée en Bourse, on achète haut, et on achète bas, mais on achète tout le temps. Cela permet d’une certaine façon de réduire le risque.

Il est très difficile de choisir le meilleur point d’entrée pour investir en Bourse. La plupart des investisseurs professionnels et particuliers le font malgré tout, sans grandes réussites.

Évitez d’investir en fonction de la performance passée

Beaucoup d’investisseurs achètent ce qui a déjà monté et vende ce qui est en train de baisser. Cela concerne les actions individuelles, les fonds et même les casses d’actifs (actions, obligations, immobilier, or, etc.)

Ce n’est pas une bonne technique dans tous les cas. On pourrait même dire que ce qui a baissé a un peu plus de chance d’augmenter (même si ce n’est pas vrai dans la totalité des cas).

Diversifiez

Lorsque j’observe le patrimoine de particulier, je remarque souvent qu’ils sont insuffisamment diversifiés. Il faut diversifier :

  • les zones géographiques : Europe, Etats-Unis, Japon, Pays Emergents, etc.
  • les secteurs : télécommunications, santé, technologie, luxe, etc.
  • les autres classes d’actifs. Vous pouvez compléter avec les fonds en euros, et même avec l’immobilier.
  • les enveloppes fiscales : combinera le PEA et l’assurance vie (a minima pour le fonds en euros), et pour certains le PER.

Conclusion : comment investir en Bourse ?

Une des choses les plus importantes à retenir est qu’il faut placer en Bourse seulement une part de votre patrimoine. Il faut diversifier votre patrimoine avec d’autres types de placements. D’ailleurs, même si les rendements des fonds en euros sont de plus en plus faibles, ils sont une bonne source de diversification.

Mais la Bourse sera probablement le moteur de votre performance patrimoniale sur le long terme.

De plus il existe des techniques simples pour avoir une excellente performance en y passant très peu de temps, comme je l’explique sur ce blog, dans mes livres et dans mes formations. À titre de comparaison, l’immobilier locatif peut être très intéressant, mais est bien plus chronophage.

Investir en Bourse grâce aux ETF : la solution la plus simple et la plus performante

Il y a évidemment de très nombreuses façons d’investir en Bourse. Lorsque l’on investit, il est important de ne pas penser uniquement à la performance, mais aussi le niveau de risque.

Il me semble tout de même que l’investissement dans un portefeuille d’ETF est ce qui procure le meilleur rapport performance sur risque sur temps passé. Cette dernière composante est très importante. En effet, tout le monde n’a pas l’envie et le temps de suivre les marchés financiers.

Investir en Bourse en direct : la solution la plus intéressante sur le plan intellectuel

Cela étant la Bourse et les entreprises sont des sujets particulièrement intéressants. Je trouve cela particulièrement enrichissant d’acquérir des titres de sociétés et de tenter de mieux appréhender leurs stratégies.

Mais pour ne pas faire d’erreur cela demande un apprentissage plus important qu’avec les ETF. Cela demande aussi de passer plus de temps de manière régulière.

Il faut absolument retenir qu’il ne faut pas trop concentrer votre portefeuille boursier sur quelques titres, même s’ils semblent de qualité ou prometteurs. Cela est vrai que vous investissiez en tant que débutant ou en tant que personne plus expérimentée.

Il existe de très nombreux livres sur le sujet, mais je vous proposerais de commencer par l’Investisseur Intelligent de Benjamin Graham, un des mentors de Warren Buffett. Ce n’est pas le livre le plus facile, mais je pense que si quelqu’un n’est pas capable de le lire, il ne faut vraiment pas qu’il investisse dans des titres en direct.

Investir en Bourse au travers des fonds communs de placement : pour faire confiance à un gérant ou pour aller sur des niches

Parfois on a envie de suivre un gérant, parce qu’on le trouve perspicace et que l’on aime ses points de vue. Cela peut se comprendre. Même si les trackers sont de plus en plus utilisés par les investisseurs institutionnels et les particuliers, les OPC (Organisme de Placement Collectif) gérées activement sont encore très utilisées.

Aussi, parfois comme il y a beaucoup plus de fonds actifs que d’ETF, on doit investir au travers des fonds actifs si l’on veut accéder à certaines classes d’actifs. À titre d’exemple, il n’y a pas (encore) d’ETF sur les petites capitalisations japonaises. En revanche, il existe des fonds investis sur ce type d’entreprises.

Cependant, choisir un bon fonds n’est pas chose aisée. Je parle bien des fonds qui surperformeront à l’avenir et non pas des fonds qui ont surperformé dans le passé.

Investir en Bourse en diversifiant ses types d’investissements ? Les ETF et trackers pour le cœur de portefeuille

Il est donc tout à fait possible d’investir en direct ou avec des fonds. Cependant, pour moi cela doit se faire en complément des trackers. Les ETF sont l’allocation cœur. C’est d’ailleurs un secret bien gardé dans le monde de la finance. Les trackers sont une excellente façon de faire fructifier votre argent.

Par ailleurs, il est important lorsque l’on décide d’investir en direct ou dans des fonds, de suivre des bonnes pratiques d’allocation du capital. Et ce sont dans mes formations. Ces formations traitent de l’investissement en actions, mais aussi d’autres placements financiers. Il est en effet aussi essentiel d’avoir des placements diversifiés.

Sur ce, je vous souhaite le meilleur pour votre épargne, et surtout pour tout le reste …

Questions fréquentes

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4 commentaires

  1. Eric Jayot dit :

    Je lis toujours avec beaucoup d’intérêt vos articles pour ma culture générale. Merci. Mon horizon de placement de retraité est plutôt limité mais pas celui de mes enfants que je tente de mettre sur la voie des ETF.

  2. Merci pour votre article précis et détaillé.

    Pour compléter, pourriez vous nous parler des fonds obligataires, des fonds monétaires
    à travers des ETF surtout et leur place dans un portefeuille, en période d’inflation, de hausse des taux, …

    Encore Merci

  3. yannonline dit :

    Encore un tour de force que cet article.
    Ou comment résumer simplement, efficacement, en mettant à la portée de tous, les grands principes pour investir à long-terme, en toute transparence.

  4. Je relis cet article avec intérêt.

    Je vous rejoins entièrement, avec pour cœur de PF les ETF sur PEA et CTO à moindre frais et une diversification de fond actifs (en ce qui me concerne), notamment pour les small caps et sectoriels, où de très bons fonds sont proposés en AV.
    Encore merci pour vos analyses documentées et pertinentes.