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QUELS SONT LES RISQUES DES FONDS EN EUROS ?


POINTS CLÉS

  • Les fonds en Euros vont continuer à baisser et même en dessous de 0% pour les nouveaux contrats. Par ailleurs, il y aura probablement plus de variabilité dans la performance, d’une année sur l’autre.
  • Le scénario catastrophe est de ne pouvoir retirer ses fonds pendant plusieurs mois, voire de subir une faillite de son assureur.
  • Pourtant, les fonds en Euros restent un excellent produit pour son épargne non volatile de long terme. En revanche, ils ne peuvent plus être utilisés comme épargne de précaution.

Lorsque l’on investit, que ce soit dans un investissement financier ou dans un bien physique, il faut toujours se poser la question de la performance attendue sur le long terme et sur les risques associés. A première vue, les fonds en Euros n’ont pas de risque car le capital est garanti et pourtant ils ont eu une belle performance. Mais qu’en est-il en réalité ?

Les performances passées

La tendance naturelle est de regarder les performances passées et en tirer des conclusions. Par exemple, le célèbre fonds en Euros Afer a eu une performance entre 1977 et de 2015 de 7,7% par an, tout en étant extrêmement stable et en ne baissant jamais. Certes, il s’agit d’un des meilleurs fonds en Euros et non la moyenne du secteur (je l’ai choisi parce qu’il a un historique long facilement accessible). Par ailleurs, les frais d’entrée ne sont pas pris en compte. Mais plus important l’inflation n’a pas été prise en compte et elle a dépassé les 10% au début des années 80. Nette d’inflation, la performance baisse à 4% par an. Ce qui tout de même incroyable pour un produit dit sans risque.

afer

Le premier risque des fonds en Euros est la baisse … en dessous de 0%

Mais cela va-t-il continuer ? D’autant plus que cette courbe montre une inexorable baisse. Se baser uniquement sur les performances passées est souvent une très mauvaise idée (vous pouvez notamment lire l’article « Quelle performance pour la stratégie épargnant 3.0 sur les 40 dernières années ? » et « L’investisseur est son meilleur ennemi, il investit à contre temps »).

Une performance des obligations exceptionnelles sur les 40 dernières années

Tout d’abord, il faut savoir que cette performance est liée à l’exceptionnelle performance des obligations sur les 40 dernières années, ce qui est un phénomène exceptionnel au sens propre du terme. En effet, dans l’article « Qu’y a-t-il dans les fonds en Euros ? » nous avons vu que les fonds en Euros « classiques » étaient composés en grande majorité d’obligations, à la fois d’États et d’Entreprises. Dans le monde, les obligations depuis 1900 ont eu une performance post inflation de 1,8%, et depuis 1966 de 4,2%. Une différence extrêmement significative. Pour la France, la différence est encore plus forte. Elle a été de 0,2% par an depuis 1900, autant dire rien, et de 5,9% depuis 1966, soit mieux que les actions (source : Crédit Suisse Investment Yearbook 2016).

Difficilement reproductible à l’avenir

Aujourd’hui, les obligations ne rapportent pratiquement plus rien. Par exemple, un tracker d’obligations d’État européen à 10-15 ans rapporte à peine plus de 1% par an, et vous le savez certains États empruntent même à taux négatif. Un tracker d’obligations d’entreprises diversifiées va lui rapporter 1,6%.

Si les fonds Euros arrivent encore, pour les meilleurs à servir 2,5% à 3%, comme expliqué dans l’article déjà mentionné, c’est grâce à leur stock d’obligations anciennes qui étaient beaucoup plus rémunératrices. Mais ce stock va en s’amenuisant. La performance des fonds va donc continuer à baisser et tendre vers le rendement de ces nouvelles obligations (moins les frais). Il faut même savoir que certaines sociétés d’assurance (telles que Generali) ne sécurisent plus les fonds Euros qu’avant les frais sur les nouveaux contrats. On peut donc théoriquement arriver à des performances négatives.

Le deuxième risque est une plus grande variabilité des performances

Historiquement, les fonds en Euros étaient très largement investis en obligations d’États, qui sont peu risquées et peu volatiles. Mais pour aller chercher du rendement les fonds en Euros augmentent leur exposition à des actifs plus risqués, en augmentant la durée sur laquelle ils prêtent, en prêtant à des entreprises plutôt qu’à des États, en investissant un peu en actions et parfois assez largement en immobilier (plutôt d’entreprise que d’habitation).

La performance historique des obligations aux Etats-Unis

Pour donner un ordre d’idée, vous trouverez ci-dessous la variabilité des performances annuelles (volatilité, en dollars, entre 1972 et 2015) :

  • Emprunt d’État américain à court terme : 4%
  • Emprunt d’État américain à long terme : 12%
  • Prêt aux Entreprises : 9%
  • Actions américaines : 18%

Cela veut dire que les actifs possédés par les fonds en Euros peuvent baisser. Et plus l’actif est risqué plus il peut baisser fort. Les fonds en Euros peuvent normalement faire face à ces baisses tout en garantissant le capital, car ils ont accumulé des réserves, c’est-à-dire des bénéfices qu’ils n’ont pas distribués à leur assuré au fil du temps et des plus-values latentes (des obligations qui servent des taux largement meilleurs que les rendements actuels). Cependant, les assureurs ne sont la plupart du temps peu transparents sur le niveau de cette cagnotte, même s’il est possible des informations (parcellaires). Il est donc difficile de choisir le meilleur assureur en fonction de ces informations.

Par ailleurs, puisque les actifs sous-jacents sont plus volatiles les rendements des fonds en Euros pourraient être moins stables que par le passé. Cela sera probablement encore plus vrais avec les fonds dits dynamiques (au sens large) types Netissima d’e-vie vie ou Suravenir Opportunités. En effet, ils sont plus risqués que les fonds classiques : ils augmentent encore plus leur part d’emprunts à long terme, les emprunts d’entreprises, les actions et l’immobilier. Cela veut dire que même s’ils performent mieux aujourd’hui que les fonds classiques, ils pourraient moins bien performer que les fonds classiques.

Le troisième risque est celui de la liquidité voire de la faillite des assureurs

Mais justement qu’est-ce qui ferait que les actifs d’un fonds en Euros baissent sensiblement ? Comme ils sont composés en grande majorité d’obligations, il s’agit d’une hausse des taux d’intérêt (un taux de faillite plus grand, une baisse des actions, ou de l’immobilier joueraient aussi, mais dans une moindre mesure).

Pour donner un ordre d’idée, il faut savoir qu’aujourd’hui l’État français prête à quasiment 0% à 10 ans. Une hausse de 1 point du taux d’intérêt des nouvelles obligations d’État ferait baisser de 10% les obligations actuellement mises sur le marché à 0%. Une hausse de 3 points engendrerait une baisse de 35% ! Or vous savez bien qu’un taux d’intérêt de 3% ne paraît pas anormal.

Ces calculs se fondent sur ce que l’on appelle la duration des obligations. Mais vous pouvez aussi regarder l’évolution de l’ETF iShares Euro Government Bond 10-15yr. Il a perdu justement 10% entre avril et juin 2015 alors que les taux d’emprunt à 10 ans de l’État français passaient de 0,3% à 1,3%.

Les amortisseurs des fonds en euros

Mais encore une fois les fonds en Euros ont des amortisseurs : les obligations à haut rendement qu’elles ont en réserve (et qui sont aussi des plus-values latentes) et les mises en réserves.

En fait, les difficultés viendraient si les taux augmentaient relativement vite et que les épargnants sortaient des fonds en Euros actuels pour aller acheter des nouvelles obligations. Le fonds en Euros seraient alors obligés de vendre leurs obligations en stocks, en moins-values (celles à 0%), pour payer les épargnants sortant. Mais il faut à la fois une remontée des taux et un mouvement en masse des assurés. Les détenteurs des fonds en Euros ne sont pas réputés être les investisseurs les plus actifs, ce scénario ne me paraît donc pas le plus probable.

Cependant, ce scénario est suffisamment probable pour que les journaux et l’État s’en inquiètent. En effet, que se passe-t-il si l’assureur encaisse des fortes moins-values et a promis de garantir le capital de ses fonds ? Il ne peut honorer sa dette envers les épargnants et fait faillite. C’est un problème potentiellement significatif, car vous ne possédez pas directement les fonds, il s’agit bien d’une assurance. C’est l’assureur qui a une dette envers vous. Il y a donc ce qu’on appelle un risque de contrepartie.

Afin de ne pas faire faillite, l’assureur peut limiter les retraits et donc éviter de vendre à perte au plus mauvais moment. Si vous épluchez en détail les conditions générales de votre assurance vie, vous verrez que l’assureur peut limiter les retraits pendant plusieurs mois. D’ailleurs, une loi est passée cet été sur le sujet (loi dite Sapin II). L’État peut désormais limiter les retraits sur l’assurance vie (que ce soit sur les fonds en Euros ou sur les unités de compte ; même si ce n’est pas d’une grande utilité sur les unités de compte étant donné qu’il n’y a pas de garantie sur les UC).

En cas de faillite, il y a un fonds de garantie, limité à 70 000€ par personne et par contrat. Mais il probable, que dans le cas de la faillite d’un assureur tel que le Crédit Agricole, l’État viendrait certainement à la rescousse.

Autre cas extrême, certains (rares) économistes prônent des taux largement négatifs (-3% à -5%). Il est difficile de savoir ce que cela donnerait. Mais il est sûr que cela dépendrait du bon vouloir de l’Etat.

Pour ceux qui veulent vraiment voir le monde en noir. Il est fort probable que votre fonds en Euros et votre assureur aient du mal à résister à un défaut de paiement de l’Etat français, lourdement endetté. C’est finalement le risque le plus grave, à chacun de voir si c’est probable.

Conclusions pour l’investisseur 3.0

Sans aller jusqu’à la faillite, une baisse de la liquidité des fonds en Euros est inquiétante. En effet, les fonds en Euros peuvent plus difficilement être une épargne de précaution si vous ne pouvez retirer votre argent au moment où vous en avez besoin. Par ailleurs, s’il y a une crise et une baisse des actions, la meilleure stratégie est de vendre vos fonds Euros pour acheter des actions, c’est le principe du rebalancing. Et ce ne sera pas possible.

Ce problème de liquidité couplé à la baisse des rendements incite certains journalistes à recommander de sortir des fonds en Euros. Pourtant à mon sens, les fonds en Euros restent un excellent produit.

Tout d’abord, il faut savoir que pour des raisons réglementaires les fonds en Euros coûtent très cher aux assureurs. Comme ils garantissent cette épargne, ils doivent avoir des fonds significatifs en contrepartie. En revanche, ils n’ont rien besoin en contrepartie des Unités de Compte. Ils vous poussent donc vers les UC.

En fait, les fonds en Euros sont effectivement un produit exceptionnel, à l’avantage des épargnants. Vous avez un produit “sans risque”, sauf le risque extrême, à plus de 2,5% par an. C’est incroyable ! Il n’y a rien de comparable.

En investissant dans un fonds en Euros, vous avez gratuitement un stock d’obligations avec de très bons taux (en plus-value latente) et des réserves accumulées par les investisseurs historiques. En sortant des fonds en Euros, vous abandonnez gratuitement tout ça !

Par exemple, une des premières lignes du fonds en Euros Suravenir Rendement est une obligation d’Etat à 30 ans à 5,5% achetée en 1999. Aujourd’hui elle côte 2,5 fois plus ! Vous préférez l’acheter gratuitement ou la vendre gratuitement ?

Évidemment, cet exemple est un cas extrême, mais selon ce document l’ACPR (tutelle des assureurs), les plus-values latentes sont de 140 milliards fin 2015 sur les 1300 milliards des fonds en Euros, soit 10%. Et cela monte en moyenne à 20% sur les obligations d’État.

Ainsi, même si on ne peut plus dire que les fonds en Euros sont un investissement totalement liquide ou sans risque, cela reste un produit très valable. D’ailleurs par quoi peut-on le remplacer ? Un Livret A à 0,75% limité en montant ? Un PEL à 1%, imposé et non liquide ? Des ETF obligataires (lourdement imposés sur CTO et avec des frais importants sur Assurance Vie) ? Un compte courant ?

À mon sens, l’épargne de précaution doit probablement désormais être investie en dehors des fonds en Euros, alors que c’était auparavant possible notamment grâce aux retraits en 48H. Mais pour la partie sécurisée, ne cherchant pas la liquidité, mais dont l’objectif est de limiter la variabilité de son portefeuille financier global, le fonds en Euros est encore très utile.

En revanche, les choses peuvent aller assez vite et si l’écart avec le compte courant devient faible, la question pourra être reposée.

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14 commentaires

  1. Sylvain NICOLAS dit :

    Bonjour Edouard,

    Je possède un PEL ouvert en 2016 que je peux encore exploiter pendant 6 ans. Son taux de rendement brut est de 2%.
    Je n’ai pas encore atteint le plafond des 61 kEuros.
    Au regard des évènements actuels, je pense transférer une partie de mon épargne de précaution actuellement en fonds euros vers ce PEL dont la performance est finalement meilleure et avec un niveau de risque qui me paraît moindre.

    Pensez-vous que cela soit judicieux?
    Merci d’avance,
    Sylvain

  2. christophe dit :

    bonjour
    puis je vous demander ce que vous pensez des placements assurance vie en fonds euro au regard de la crise actuelle ?
    salutations

  3. chatelain dit :

    Bonjour Edouard,

    Petite question pour connaitre votre avis sur les derniers évenements economiques et potentiel impacts sur les fonds euros.

    En somme, nous assistons à un dollar crunch (crise de liquidités dollar) lié au resserrement monetaire de la FED.

    Les pays les plus fragiles sur ces points commencent à sauter: Turquie puis Bresil , Afrique du Sud , Argentine.

    Le risque est alors une recession possible sur 2019. L’article de Charles Gave sur ce point est tres interessant:

    (anglais) https://www.zerohedge.com/news/2018-08-12/charles-gave-recession-2019
    (francais) http://institutdeslibertes.org/en-route-vers-la-recession-mondiale-de-2019/

    L’attitude la plus simple est de basculer une partie de ses actifs en dollar (cash ou obligations).

    Ces 2 actifs sont securisées (hors inflation, pas de potentiel de perte de capital pour le cash et les obligations d’etat) et on profite en plus du taux de change favorable au dollar.

    De plus on se désengage des fonds euros potentiellement bloqués en cas de crise grave.

    Que pensez vous de cela? Avez vous des ETFs en tete pour permettre ce basculement vers un placement dollar?

    A votre ecoute.

    1. Bonjour,
      Difficile à dire ; tout le monde a le droit d’avoir des avis, mais j’essaye d’élaborer une stratégie me permettant de s’affranchir de ces avis. Car si Charles Gave a cet avis, il y a au moins autant d’experts qui pensent exactement le contraire. C’est le principe du marché. Pourquoi faire confiance plus à Charles Gave qu’au reste du monde ?
      En tout cas, selon moi, ce qu’il propose ne me semble pas optimal ; ce sont des paris risqués. Les bonnes pratiques décrites dans mes livres me paraissent plus sécurisantes. Remplacer des fonds en euros par du cash dollar, à titre d’exemple, me semble particulièrement audacieux.

  4. Merci pour votre réponse et merci pour la précision sur les fonds en Euros uniquement accessibles que dans une AV.

    En fait, je pensais que cela correspondait presque à la même chose obligations et fonds (mais pas composés à 100% d’obligations), mais que les fonds pouvaient justement être mis dans une AV.

    Avez-vous comparé le rendement uniquement d’obligations par rapport à un Fond en Euros dans une AV (qui a des frais de gestion) ?
    J’a peut être raté l’explication sur ce sujet pour orienter mon choix.

    Encore merci !

  5. Bonjour,
    J’ai lu votre article et je n’arrive toujours pas à me positionner.
    D’un coté, vous dites que les fonds en Euros ça dégringole et ça ne rapporte presque plus rien et d’un autre coté vous dites que ça reste un bon produit.
    Autour de moi tout le monde me dit que les obligations ne rapportent presque plus et que cela va baisser encore plus.

    Du coup, conseilleriez-vous un autre produit pour remplacer la part Fonds Euros ou obligations dans un portefeuille ?

    Quel fond Euros conseilleriez-vous ? Le mettriez-vous forcément dans une assurance vie (qui a des frais de gestions) ?

    Pour moi la part obligations du portefeuille était censée etre la part la plus sure du portefeuille, avec un rendement moindre mais correct. Je misais plutot sur du 4%, mais je vois bien qu’on en est loin :-(

    Encore merci.

    1. Edouard Petit dit :

      Oui ça baisse et ça va continuer à baisser.
      Mais c’est plus que les obligations.
      Les obligations sont censées être la partie la moins volatile du portefeuille.
      Les fonds en Euros ne sont accessibles qu’en assurance vie.
      A mon avis, il faut faire une diversification des bons fonds en euros internet (Suravenir, Generali, etc.)

  6. Haudiquer dit :

    Bonsoir Edouard, les frais sur versement libre sont passes a 3% a l entree pour un fond euros (Macsf par exemple). Quelle est votre approche desormais ?

    1. Edouard Petit dit :

      Pour l’instant, il y a plein d’AV où l’on peut investir encore sans frais d’entrée pour les fonds en euros. Mais c’est vrai qu’il faut surveiller …
      En tout cas, il ne faut pas, à mon sens, sortir des fonds en euros … et en profiter tant qu’ils sont accessibles.

  7. Bonjour Edouard, je vous dirai ça en fin d’année quand j’aurai l’ensemble des revenus de l’etf…

  8. Bonjour,
    Les frais sont réduits. La plupart des ETF ont un TER de 0.25% et les frais annuels de l’AV de 0.75%. Important, un choix sans limites sur tous les ETF mondiaux. J’ai “remplacé” le fonds euros par ETF oblig entreprises “investment grade”. Enfin la totalité de l’AV est garantie et pas seulement 70.000€….

    1. Edouard Petit dit :

      Oui, mais vous arrivez à 1% de frais sur un ETF qui verse à peine plus j’imagine ?

  9. Bonsoir,
    En ce qui me concerne il y a quelque temps déjà que j’ai commencé à alléger mes fonds en euro. J’ai ouvert une assurance vie au Luxembourg investie en ETF. Je pense qu’à l’avenir ça sera le plu sûr et le plus efficient. Cordialement.

    1. Edouard Petit dit :

      Bonjour,

      Oui c’est une option intéressante qui mérite d’être étudié, d’ailleurs je suis à la recherche d’une bonne Assurance Vie Luxembourgeoise.

      Mais si je comprends bien vous avez fait 2 “moves”
      1- Prendre des ETF obligataires en assurance vie afin de sortir des fonds en Euros. Vous avez pris quel ETF obligataire et vous avec combien de frais ? J’ai l’impression que pour l’instant les frais mangent toute la performance.
      2- Prendre une AV Luxembourgeoise qui est plus protectrice pour les épargnant (au delà de ces 70K€ pour faire court). Vous avez pris quelle AV (elles sont plus chères que les françaises en général) ?

      Je ne sais pas si ça vaut vraiment le coup aujourd’hui, mais en tout cas celà prépare l’avenir.

      Merci pour votre retour