|

CHARLEY ELLIS EXPLIQUE POURQUOI LA GESTION PASSIVE EST IMPLACABLE SUR LE PODCAST DE TEID SEIDERS

Le Podcast de Teid Seiders : Capital Allocator

Dans un article récent, je vous ai parlé de trois podcasts que j’écoutais régulièrement. J’en ajoute, aujourd’hui, un à la liste : Capital Allocators de Teid Seiders. Je ne l’ai pas cité initialement, car le taux de podcast utile à l’épargnant français est moins élevé que les trois premiers cités (The Meb Faber Show, Animal Spirits et Invest Like the Best). Il a récemment interviewé Charley Elis, un très grand nom de l’investissement passif. Il a récemment publié The Index Revolution : Why Everyone Should Join It (La révolution de la gestion indicielle : Pourquoi tout le monde devrait y participer).

 

Cet épisode vaut vraiment le coup.

Je vous fais un retour sur quelques éléments clés, je recommande vivement à ceux qui maîtrisent l’anglais et ont un peu plus d’une heure devant eux d’écouter cet épisode en entier.

La finance des années 60 n’avait rien à voir : personne ne s’intéressait à la bourse

Charley commence par rappeler ce qu’était le monde de la finance lorsqu’il a débuté sa carrière dans les années soixante. A cette époque, il n’y avait pas de cours sur l’investissement financier à Harvard et peu d’élèves choisissaient d’aller à Wall Street. On n’avait pas accès aux cours en direct, il fallait appeler son courtier au téléphone. Aussi, 90% des transactions en bourse étaient le fait d’investisseurs particuliers, qui achetaient des actions quand ils avaient un peu d’argent et vendaient lors qu’ils avaient besoin d’argent. Ils faisaient cela uniquement en fonction de ce qu’ils avaient lu dans leur journal local, et pas pour des raisons « éclairées ». Évidemment, il était facile de battre ces investisseurs individuels.

Le marché est aujourd’hui dominé par les transactions entre professionnels

Aujourd’hui, 99% des transactions sont faites par des professionnels. Les professionnels n’ont jamais été aussi compétents : cours en direct, accès à un flot d’information sans précédent, capacité de calcul, formation d’élite, … Mais c’est le cas pour tout le monde, et ils deviennent de moins en moins différents … et il est donc devenu extrêmement difficile de battre les autres gérants. C’est comme jouer au bridge avec le jeu de tout le monde visible.

Aussi, il faut savoir qu’encore dans les années 70 voir 80, lorsque les gérants rencontraient les dirigeants d’entreprises cotées, ils pouvaient avoir des informations privilégiées. Rencontrer ces dirigeants procurait un réel avantage. Aujourd’hui, c’est complètement interdit. Les sociétés doivent divulguer les informations à tous les acteurs du marché.

Enfin, le nombre de gérants actifs est passé de 5000 à … 1 million ! Autant dire que la compétition est rude.

Il n’est pas possible de battre le marché

En bourse, on achète à des gens qui savent tout ce que l’on sait, et l’on vend à des gens qui savent tout ce que l’on sait. Alors, quand on est gérant et que l’on facture 2% chaque année, à quelque chose qui fait 7-8% par an, cela veut dire qu’il faut que l’on fasse 25% de mieux que ses voisins. Autant dire que c’est mission impossible. Au final, sur 10 ans, 84% des fonds font moins bien que l’indice qu’ils ont choisi eux-mêmes. En choisissant un fonds indiciel, vous êtes sûr qu’être dans le quart des fonds les plus performants, et assez probablement dans les 10% meilleurs. C’est un excellent deal !

Charley parle aussi du Smart Beta, des indices qui ne sont pas pondérés en fonction de la capitalisation boursière (Note d’Édouard : j’en parle ici). Ils pensent que cela peut être une bonne idée si l’on a décidé d’investir sur le (très) long terme. Le smart beta sera certainement moins performant qu’avant (note d’Édouard : que les backtests montrent), cependant, il devrait y avoir de la valeur. Mais il ne faut pas voir cela comme un moyen de surperformer le marché.

Ensuite, il parle de la retraite aux États-Unis, du fonds de Yale dirigé par David Swensen, du private equity (investir dans des fonds d’entreprises non cotées), de la Chine.

A la fin du podcast, il avertit les jeunes qui rentrent sur le marché du travail en tant que professionnels de la gestion (active), les meilleures années sont derrière nous.

Par ailleurs, sachez qu’il offre un prix à celui qui trouverait un argument valable qui réfuterait le fait que l’immense majorité des épargnants devrait faire de l’investissement indiciel. Bon courage ;-)

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Un commentaire

  1. Merci de partager tes podcasts avec nous. Je me suis abonné A Wealth of a common sense de Ben Carlson et je trouve leur podcast du Mercredi tres intéressant.