LE ROBO ADVISOR YOMONI VS ÉPARGNANT 3.0 : LE MATCH
Yomoni est ce que l’on appelle un robo advisor. J’avais déjà écrit un article sur les robo advisors. Cela fonctionne de la façon suivante : vous indiquez votre projet (retraite, achat immobilier, études des enfants, etc.), vous répondez à un questionnaire pour donner des informations sur votre capacité à encaisser le risque, vous dites combien vous voulez épargner … et Yomoni vous crée un portefeuille d’ETF, vous faites un virement mensuel … et vous n’avez plus rien à faire.
Dans le livre Épargnant 3.0, j’indique qu’une stratégie mêlant uniquement un ETF Monde dans un PEA et un bon fonds en euros était particulièrement performante. C’est la gestion passive poussée au bout du concept et en autonomie.
Mais quelle est la stratégie la plus performante entre ce Robo Advisor et Épargnant 3.0 ? Et surtout, quelle est la stratégie la plus adaptée à votre profil ?
Quelle différence de performance attendre sur le long terme ?
Pour étudier la performance attendue sur le (très) long terme, il faut analyser quatre éléments :
1 – L’indice suivi
La stratégie Épargnant 3.0 suit, pour la partie en actions, un indice monde MSCI World. Cet indice couvre les grandes et moyennes capitalisations du monde développé. J’ai choisi cet indice, car c’est l’indice le plus large que l’on puisse suivre avec un seul ETF dans la meilleure enveloppe fiscale française, le PEA. Il ne couvre ni les petites capitalisations (à peu près 15% de la capitalisation mondiale totale), ni les pays émergents (à peu près 10% de la capitalisation mondiale, aujourd’hui). En revanche, Yomoni investit sa poche action dans l’ensemble des capitalisations (grandes, moyennes, petites) du monde développé et en développement. Est-ce que cette différence d’univers d’investissement apporte un plus ?
Une façon de regarder les choses est de comparer l’indice MSCI World et l’indice MSCI All Country World IMI, abrégé en MSCI ACWI IMI qui comprend toutes les tailles de capitalisation, les pays développés et les pays émergents.
Le graphique ci-dessus montre que l’indice World a eu une meilleure performance, d’une très courte tête, depuis 1974. La volatilité est aussi légèrement inférieure. Mais comme je l’ai montré dans un article récent, une analyse historique même sur 30 ans ne doit pas amener à des conclusions trop hâtives. Voilà donc quelques éléments à prendre en compte :
- L’indice ACWI IMI est composé à 15% de petites capitalisations, qui sont censées légèrement surperformer les grandes capitalisations. Cela étant, finalement, 15% d’un portefeuille ce n’est pas énorme. Même si les petites capitalisations surperformaient de 1 point par an le reste du marché à l’avenir (ce qui me paraît beaucoup), cela n’aurait un impact que de 0,15 point par an sur le portefeuille.
- L’indice IMI est composé aujourd’hui de plus de 10% de pays émergents, mais la proportion des pays émergents en 1994 était nettement plus faible. L’effet dans l’indice est donc faible.
Il en résulte, qu’à mon sens, ces deux indices sont par nature extrêmement corrélés. Cependant, l’indice ACWI est « censé » très légèrement mieux performer que l’indice World sur le long terme. Est-ce que cela vaut le coup si on construit en autonomie son portefeuille ? Peut-être pas. Est-ce qu’un pro qui gère votre portefeuille pour vous devrait investir dans l’univers All World IMI et non pas World ? Certainement. D’une part, cet indice est censé un peu mieux performer sur le long terme ; et d’autre part, il a un univers plus large. Cela permet de mettre en œuvre certaines techniques, telles que le rééquilibrage entre zones géographiques, qui devraient un peu améliorer les performances.
Ainsi, Yomoni devrait « intrinsèquement » surperformer de 0,5 point par an, brut de frais et de fiscalité. C’est un chiffre très approximatif, mais cela a le mérite de donner un ordre de grandeur.
2 – Les frais
Sur l’assurance vie et le PEA, Yomoni a des frais de gestion de 1,3 % sur la partie du portefeuille investie en actions. Il s’appuie sur des ETF qui ont des frais maximums de 0,3%. En comparaison, la stratégie Épargnant 3.0 n’a pas de frais de gestion, mais a des frais de transaction (négligeables) et s’appuie sur un ETF qui a des frais annuels de 0,38%. Sur la partie actions, Épargnant 3.0 est donc à peu près 0,9 point moins cher. Sur la partie fonds en euros, ce sont les mêmes frais.
3 – La fiscalité
Au bout de 8 ans, la fiscalité du PEA est de 17,2%, soit les prélèvements sociaux. La fiscalité de l’assurance vie est de 7,5% + les prélèvements sociaux (17,2%) si l’on investit moins de 150K€ en assurance vie (il y a un petit abattement aussi), ou de 12,8% plus les prélèvements sociaux( 30%) au dessus de 150 K€. Si l’on prend l’hypothèse d’une performance long terme des actions de 5%, cela fait un avantage de 0,4 à 0,8 point pour le PEA.
4 – La surperformance potentielle par rapport à l’indice de référence, ce que l’on appelle l’alpha
Il est possible de légèrement surperformer un indice grâce à quelques techniques que j’ai évoquées plus haut et décrites avec beaucoup plus de détails dans le livre « Créer et piloter un portefeuille d’ETF ». Le talent d’un gestionnaire pourrait lui faire superformer un indice (à risque égal, naturellement). À mon sens, les gestionnaires ayant suffisamment de talent pour compenser leurs frais sont très rares. Mais évaluer ce talent est complexe, et même évaluer la performance est complexe. Prenons deux exemples :
- Faut-il évaluer la surperformance par rapport à l’indice MSCI World ou l’indice MSCI ACWI IMI ? Sur le long terme, la différence est faible, mais en 2017 l’indice World a eu une performance de 23,07% en $ et l’indice ACWI IMI 24,58%. La différence n’est pas complètement neutre.
- Faut-il comparer avec un indice couvert en devise ou non ? Mourtaza Asad-Syed, directeur des investissements de Yomoni, a écrit la postface de mon 2e livre. Nous sommes d’accord à 90% sur les principes d’investissements. Qu’y a-t-il dans les 10% restant ? Par exemple, Mourtaza pense qu’il faut se couvrir en devise et moi non. Depuis 15 ans, les indices Monde et Monde couverts en devise ont eu pratiquement la même performance. Mais, par exemple, en 2015, l’indice monde en euros a eu une performance de 5,5% et l’indice couvert en euro a eu une performance de 14,6% (le tout hors dividendes). La question se pose donc.
Synthèse sur la performance de Yomoni attendue de long terme
Yomoni actions en assurance vie devrait donc avoir une performance inférieure de 0,9 point à Épargnant 3.0.
Yomoni actions sur PEA devrait donc avoir une performance inférieure de 0,45 point à Épargnant 3.0.
Pour un profil équilibré (50% actions/50% obligations), il faut diviser ces chiffres par deux.
L’écart est plus grand avec l’épargnant qui met en œuvre les principes décrits dans « Créer et piloter un portefeuille d’ETF ». Grâce à son portefeuille d’ETF, en gardant les mêmes hypothèses, il devrait surperformer Épargnant 3.0 de 0,5 point du à la gestion et de 0,2 point grâce à une optimisation du prix des ETF, soit en tout 0,7 point.
Les performances depuis 2015 de Yomoni
Tout d’abord pour simplifier les comparaisons, j’ai choisi le profil P10 de Yomoni, le plus risqué, qui est investi uniquement en actions. Je le compare directement avec un ETF Monde (celui d’Amundi en l’occurrence, car il est éligible au PEA). Les données sont entre septembre 2015 (le lancement de Yomoni) et le 9 janvier 2018 (date à laquelle j’ai commencé à rédiger cet article).
Comparaison de la performance de Yomoni avec la performance d’un indice Monde
Yomoni P10
La performance de Yomoni P10 a été de :
- 10,4% en 2017
- 7% en 2016
- 11,1% sur la durée d’analyse
Amundi ETF World (CW8)
L’ETF Monde d’Amundi a eu une performance de :
- 7,7% en 2017
- 9,9% en 2016
- 12,7% sur la durée d’analyse
À première vue, on observe une belle surperformance de l’ETF Monde. Cette différence est même supérieure aux frais de Yomoni. Mais, il faut toujours comparer en prenant en compte les risques pris : la volatilité de l’ETF Monde a été nettement supérieure à celle de Yomoni (14,5% contre 11,4%) et la perte maximale aussi (-20,3% contre 13,9%). La différence est vraiment très significative !
Comparaison de la performance de Yomoni avec la performance d’un indice World ACWI IMI
Continuons alors notre enquête ! Est-ce que cela vient du fait qu’ils aient un bassin plus large ? Quelle a été la performance de l’ETF World ACWI IMI de SPDR (non éligible au PEA) :
- 8,4% en 2017
- 12,2% en 2016
- Volatilité : 14,4%
- Perte Maximale : -20,4%
La performance est supérieure à l’ETF Monde (les petites capitalisations et les pays émergents ont eu une belle performance sur cette période), mais les indicateurs de risques sont identiques et donc très largement supérieurs à ceux de Yomoni.
L’impact de la couverture en devise
L’étape suivante est de regarder un investissement couvert en devise (on élimine le risque de change). L’ETF World Euro Hedged de iShares (non éligible au PEA) a eu une performance de :
- 16,5% en 2017
- 6,7% en 2016
- Volatilité : 11,4%
- Perte Maximale : -15,9%
On voit clairement ici que les indicateurs sont nettement plus proches avec ceux de Yomoni, même s’ils restent légèrement supérieurs !
À ma connaissance, il n’existe pas d’ETF ACWI IMI couvert en euro. Cependant, on peut reconstituer un ETF ACWI IMI Euro Hedged théorique. Il aurait eu les performances suivantes :
- 17,2% en 2017
- 9% en 2016
- Les mêmes indicateurs de risque que le World Hedged.
En réalité, l’indice de référence officiel de Yomoni P10 est composé de 47,5% de MSCI World en EUR, de 47,5% de MSCI World Hedged et de 5% de cash. D’un côté, on peut dire que Yomoni a un avantage naturel sur son indice, car contrairement à son indice, il peut investir dans les petites capitalisations et les pays émergents, mais d’un autre côté il a un désavantage naturel, car un indice a 0 frais.
Comparons donc Yomoni avec un portefeuille composé à 50% d’un ETF ACWI World et à 50% d’un ETF ACWI World Eur Hedged :
- Performance de 14,3% pour le benchmark et 11,3% pour Yomoni P10.
- Volatilité de 12,9% pour le benchmark et 11,4% pour Yomoni P10.
- Perte maximale de 18,1% pour le benchmark et 13,9% pour Yomoni P10.
(À noter que les indicateurs de risques sont très légèrement surévalués, car je n’ai pas pris en compte la décorrélation entre les deux ETF, j’ai simplement fait la moyenne des volatilités et des pertes maximales).
Alors que penser de ce comparatif entre la gestion en autonomie et le robo advisor ?
En résumé, sur la période étudiée, mon avis est le suivant :
- Épargnant 3.0 à un seul ETF a eu une performance supérieure à Yomoni, mais un risque nettement plus élevé. Vu le différentiel de risque, j’aurais tendance à dire que Yomoni a surperformé Épargnant 3.0.
- L’épargnant passif investi aussi en petites capitalisations et dans les pays émergents aurait encore plus surperformé Yomoni, mais avec le même différentiel de risque que l’Épargnant 3.0 à un ETF. Ici, je dirais que le rapport performance sur risque est encore à l’avantage de Yomoni.
- L’épargnant en ETF qui se serait donné le mal de reproduire l’allocation stratégique de Yomoni aurait eu une performance encore supérieure et un risque proche de celui de Yomoni. Ici, Yomoni perd le match. Cela étant faire un tel portefeuille est en réalité impossible à construire avec les ETF à notre disposition à ce jour et a fortiori dans un PEA. Il est, malgré tout, possible de s’en rapprocher.
Le tableau ci-dessous reprend des données de performance et de risque. A noter que la première ligne, “performance totale”, est annualisée ; en revanche la performance 2015 qui est uniquement sur 1 trimestre n’est pas annualisée.
Mon avis sur la performance de Yomoni depuis 2015
Battre le marché, sans frais, est pratiquement impossible sur le long terme
Naturellement, il est plus que hasardeux de tirer des conclusions sur une période aussi courte. Mais cet article a aussi pour vocation à démontrer que la surperformance est un concept finalement compliqué. En effet, il faut bien choisir le benchmark auquel on se compare. Or on peut avoir des avis assez différents sur le sujet. Pour moi, le choix de se couvrir est un choix de gestion, que ce soit en allocation stratégique (de long terme) ou en allocation tactique (de court terme). Est-ce que cette surperformance est due à la compétence ou à la chance ? Difficile à dire. De plus, soyons précis, pour surperformer, il ne suffit pas d’être compétent, il faut être plus compétent et visionnaire que les autres gérants. Il faut avoir constamment un coup d’avance sur l’intelligence collective mondiale. Autant dire que c’est réellement difficile.
En fonction de l’angle d’analyse on peut considérer que Yomoni a sous-performé ou sur-performé
Pour moi, sur la durée analysée Yomoni a surperformé. Mais sur une durée nettement plus longue, il ne devrait pas surperformer. Cela étant, ce n’est pas l’avis de Yomoni. Ils pensent que leur allocation stratégique avec de la couverture de change a un meilleur rendement/risque que mon allocation stratégique. Ils vont même tenter d’améliorer la performance de cette allocation stratégique avec de l’allocation tactique. En revanche, ils pensent qu’ils ont sous-performé sur la période, vu qu’ils sous performent leur benchmark officiel.
Un autre point d’importance. Nous avons comparé Yomoni avec Épargnant 3.0, que je considère pratiquement imbattable (notamment grâce à ses frais particulièrement faibles et sa fiscalité attractive) ! Selon Morningstar, la moyenne des gérants actions internationales, a eu une performance sur cette période de 10,7%, auquel il faut retrancher 0,6%, si on loge ces fonds dans une bonne assurance vie et 1% si on les loge dans une mauvaise assurance vie. C’est nettement moins bien qu’Épargnant 3.0 et Yomoni.
Quelles performances attendre pour l’investisseur dans Yomoni ? Attention il y a un piège !
Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! Et loin de là !
L’écart entre la performance d’un fonds ou d’une gestion, et de celui qui investi peut être signification différente
Il est important de savoir que les investisseurs ne capturent pas l’ensemble de la performance des fonds sur lesquels ils investissent. Morningstar fait une étude sur le sujet qui s’appelle « Mind the Gap ». On y apprend que plus le fonds est risqué et plus le fonds est cher, plus l’écart (en négatif) entre la performance du fonds et la performance de l’investisseur est grand. L’investisseur perd raison du market timing. Il essaye de rentrer et sortir au meilleur moment. Il finit par faire exactement le contraire. Au final, cela peut coûter à l’épargnant largement plus de 1 point de performance par an.
L’épargnant en autonomie peut faire plus d’erreurs que s’il est “accompagné” par un robo advisor
L’Épargnant 3.0 n’est pas censé faire de market timing. Cependant, seul devant son ordinateur, il peut prendre panique lorsque la bourse monte fortement ou baisse trop fortement. Comme je l’écrivais dans un de mes précédents articles, je connais un certain nombre de mes lecteurs qui sont restés liquides (non investis) toute l’année et ont manqué une hausse de pratiquement 10% ! Est-ce qu’ils auront le cran d’acheter en masse lorsque la bourse aura perdu 30% ? Ou alors est-ce qu’ils ont perdu définitivement ces 10% ? L’avenir nous le dira.
Cependant, investir grâce à un Robo Advisor limite grandement ce risque. On investit sans rien faire et sans y penser. On a moins de chance de faire une erreur.
À quel prix faut-il valoriser cette sorte d’assurance ? À vous d’en juger.
Mon avis sur Yomoni
Investir de façon régulière dans des supports passifs, les ETF, est une stratégie très performante. Ce sont les principes d’Épargnant 3.0 et de Yomoni. Comme Yomoni gère tout pour l’épargnant, il facture des frais, qui viennent par nature grever la performance. Cependant, il y a un gain non négligeable à faire passer le temps alloué à la gestion de son portefeuille d’une minute par mois (Épargnant 3.0) à 0 minute par mois (Yomoni). C’est une tranquillité d’esprit et un moindre risque de faire des erreurs.
On peut toujours tenter de faire des calculs à la fois sur le long terme et le court terme, comme je viens de le faire. Cependant, il faut retenir que les deux approches sont valables. Il faut vraiment se poser la question sur la méthode qui est la plus adaptée à votre profil.
Pour en savoir plus sur Yomoni, vous pouvez suivre ce lien (il s’agit d’un lien de parrainage, vous toucherez alors entre 100€ et 200€ lors de l’ouverture en fonction du montant que vous déposez, et moi entre 100 et 150 euros).
Si vous voulez en savoir plus les ETF (Exchange Traded Funds) et la gestion passive, vous pouvez télécharger mon guide gratuit sur les ETF et les Trackers (envoyé immédiatement dans votre boîte mail).
Je vous souhaite le meilleur pour votre patrimoine et surtout pour tout le reste
Bonjour Edouard,
Tout d’abord, je vous remercie de partager avec nous de tels articles d’une qualité exceptionnelle.
J’ai lu vos livres et j’adhère totalement à votre démarche. J’en fait la promotion autour de moi et parfois j’offre votre livre.
Dans le paragraphe “2. Les frais”, je ne comprends pas comment vous trouvez l’écart de 0,9% entre Yomoni et Epargnant 3.0.
Frais Yomoni = 0.7% mandat + 0.6% assureur + 0.3% ETF = 1.6%
Frais PEA bancaire = 0% mandat + 0% assureur + 0.38% ETF CW8 = 0.38% + frais de courtage négligeables.
L’écart n’est-il pas de 1.6 – 0.38 = près de 1.2% ?
Frais Linxea Avenir = 0% mandat + 0.6% assureur + 0.3% ETF WLD (ou WLDH) = 0.9%
Frais Linxea Spirit = 0% mandat + 0.5% assureur + 0.18% ETF MWRD = 0.68%
Aussi, dans l’AV Avenir, il est possible d’utiliser l’ETF Lyxor WLDH qui est couvert en devise.
Comme le propose Yomoni, je trouve séduisant de panacher ETF couvert et ETF non couvert en devise afin de réduire la volatilité du portefeuille d’actions. Cela pourrait réduire le taux de perte maximale et réduire le temps nécessaire pour rétablir la situation du portefeuille.
En combinant les 2 enveloppes, on pourrait par exemple faire l’allocation suivante :
38% WLDH dans l’AV, puis dans le PEA :
38% CW8
10% PAEEM
10% RS2K
4% SMC
Qu’en pensez-vous ?
Cordialement,
Thierry
Bonjour Edouard.
Merci pour tous ces articles très précieux. J’aimerais avoir votre avis concernant la constitution du portefeuille de ma conjointe. Elle est risquophobe mais se rend bien compte qu’il faut diversifier un minimum dans des actifs plus risqué pour avoir un certain rendement (soit 70% fond euros/30% actifs). Elle souhaite une gestion entièrement déléguée (et je ne veux pas m’occuper de son patrimoine personnel) et possède déjà une AV 100% fond euros Suravenir Rendement.
Plusieurs possibilités :
1) Diversifier son AV actuelle avec ETF monde et émergents (90/10) et arbitrage automatique. Ouvrir juste un PEA pour prendre date.
2) Laisser l’AV en 100% fond euros et prendre le PEA sous gestion Yomoni (mais 1.6% frais) et rééquilibrage 1 fois/an. Et ouvrir AV Yomoni en P4 (même si même assureur CM Arkea mais permet de diversifier la partie ETF).
3) Diversifier son AV actuelle avec ETF monde et émergents et arbitrage automatique. Ouvrir AV Nalo profil prudent (permet de diversifier assureur par Generali mais frais gestion plus élevé à 0.85%). Ouvrir juste un PEA pour prendre date.
4) Laisser l’AV en 100% fond euros et prendre le PEA sous gestion Yomoni (mais 1.6% frais) et rééquilibrage 1 fois/an. Ouvrir AV Nalo profil prudent pour diversifier assureur.
Ce ne sont peut-être que des points de détails mais selon vous quelle serait l’option “la plus pertinente” ?
Cordialement
Bonjour Edouard,
après beaucoup de lectures avec vos 2 livres ainsi que des articles de votre blog, voici ce que j’envisage de mettre en place comme stratégie “lazy”, avec un horizon de placement sur 10 ans, en versant dispatchant mensuellement 100% de mon épargne de la façon suivante:
– 70% chez weSave sur l’assurance vie P10 (la plus risquée)
– 15% sur le PEE sur un fond “dynamique” composé de 25% actions US, 13% actions Asie, 38% actions Europe et le reste en obligations Euro
– 15% en smart beta sur un PEA boursorama en achetant à proportion égale BNPP EQUITY MOMENTUM EUROPE et AMUNDI ETF EURO STOXX SMALL CAP
Qu’en pensez-vous?
Bonjour Jérôme,
C’est difficile à dire comme ça, ça doit répondre à vos besoins, votre capacité à prendre du risque, les produits auxquels vous avez accès.
Je ne vois aucun actif peu risqué type fonds en euros …
Bonjour,
et merci pour cet article très détaillé !
Avez-vous rédigé un article sur le choix d’un profil de risque chez Yomoni ? De nombreuses personnes semblent partir sur un profil P8, et passer progressivement sur un profil moins risqué.
Quelle est votre stratégie ?
Non, je n’ai pas encore écrit la dessus
Bonjour Edouard! Je suis de plus en plus tenté par les robo advisors car je trouve que j’ai trop de biais psychologiques quand j’investis par moi-même. Pensez-vous que ça vaut vraiment le coup de diversifier les prestataires (Yomoni, WeSave, Nalo…) ? J’ai l’impression que les allocations sont les mêmes (à plus ou moins 10% près selon les zones géographiques) et que donc les performances ne devraient pas trop différer sur le long terme. Merci.
Bonsoir,
Je ne vois pas d’énormes différence entre les différents robo advisor oui. On peut diversifier, notamment les assureurs derrières, mais ce n’est pas indispensable.
Bonjour Edouard!!
Au gré de mes recherches sur Internet, je suis tombé sur un blog assez bien construit avec de nombreux sujets retrouvés dans Epargnant 3.0 notamment la comparaison entre un investissement WeSave, Yomoni et un investissement avec trackers World sur PEA….vos conclusions en terme de performance ne semblent pas être les mêmes…Le biais est-il uniquement liée à la période étudiée ?
– http://www.investiralongterme.fr/performance-de-gestion-pilotee-yomoni-wesave-2017/
– http://www.investiralongterme.fr/efficacite-des-robo-advisors-test-reel/
Lisant et relisant votre blog depuis maintenant 1 an, j’aimerais avoir votre expertise (toujours précieuse, merci!!)
Cordialement
Bonjour Thomas,
Disons que je suis assez en accord avec la philosophie d’investissement du blog que vous citez ;-)
C’est toujours difficile de rentrer dans les calculs des autres. Mais voilà quelques différences :
– Il compte des frais de courtage sur CW8 (l’ETF Monde), qui peuvent être assez élevés, vu qu’il passe des tout petits ordres. Moi je compte 0% de frais de courtage car je considère que les flux sont largement moins importants que le stock.
– Il n’a pas le même profil en assurance vie (lui P8 et moi P10)
– La période analysée
– J’ai les valeurs liquidatives journalières officielles de Yomoni, que Yomoni a bien voulu me donner. Je n’ai pas “retro engeeniré” les rapports de gestion (mais j’ai vérifié que ça collait avec les performances réelles de mon compte Yomoni).
– Il fait des apports progressifs contrairement à moi
Cela étant, sur la performance 2017, on voit dans mon article que Yomoni P10 surperforme largement un ETF Monde.
Je ne pense pas que les conclusions soient très différentes (même si les chiffres doivent différer un peu).
N’hésitez pas à parler de mon blog et de mes livres autour de vous …
Bonjour,
Cela date un peu, mais il est intéressant de voir qu’après quelques années de recul, l’avis de l’auteur du blog a radicalement changé d’avis sur les robo-advisor :
http://www.investiralongterme.fr/comportement-des-robo-advisors-selon-letat-des-marches-boursiers/
Merci pour cet article, une lecture très intéressante.
Les chiffres de Yomoni sont ceux de l’assurance vie P10, c’est bien ça ?
Peut-on s’attendre à des résultats différents dans le cas de leur PEA ? En effet, comme vous l’indiquez dans l’article, “un tel portefeuille est en réalité impossible à construire avec les ETF à notre disposition à ce jour et a fortiori dans un PEA”.
Oui, c’est bien l’assurance vie P10 que j’utilise dans cet article
Le bassin d’ETF est différent pour le PEA. Yomoni peut demander à son assureur de référencer pas mal d’ETF spécifiques qui lui plaisent particulièrement. C’est beaucoup plus contraint sur le PEA.
Yomoni a un benchmark un peu différent pour le PEA. Pouvez vous regarder dans votre PEA Yomoni ce qu’ils utilisent comme Benchmark ? (Je n’ai pas de PEA Yomoni, mais j’ai un P10).
Quand j’écris que l’allocation théorique 50%ACWI IMI+50%ACWI IMI Euro Hedged est impossible à répliquer parafaitement, ça l’est pour l’investisseur individuel et Yomoni.
Je n’ai pas (encore) de PEA Yomoni, mon PEA actuel chez Binck n’est toujours pas clôturé à cause d’une galère de courrier non signé à la main. :)
Peut-être que quelqu’un qui en a un pourra nous renseigner dans les commentaires.
J’ai trouvé ça dans le rapport de gestion de mon assurance vie Yomoni (cf “L’indice de référence” dans le lexique) : “L’indice de référence du PEA est un composite du MSCI World Total Return et du MSCI Europe Total Return.”
Ah, un “mix”, ça laisse de la marge …
Ils ne hedgent pas, intéressant …
Bonjour.
Voici quelques éléments qui m’ont été apportés par l’équipe de Yomoni et que je partage ici avec leur accord :
Indicateur de référence du PEA
“Un composite qui garde un ancrage européen et une ouverture à une diversification mondiale, un peu comme un MSCI World pour un épargnant de la zone euro (vs un MSCI world avec 60% de dollars pour un épargnant US), soit:
47.5% MSCI Europe (EUR)
47.5% MSCI World (EUR)
5% FTSE MTS Eurozone Govt 1-3Y (Liquidités EUR)”
La couverture en devise est-elle la même par rapport à une assurance vie P10 ?
“Non , il n’existe pas d’ETF world couverts en risque de change élgible au PEA”
Le choix d”ETF n’étant pas du tout le même entre les deux enveloppes, à quelles différences (de performance, de volatilité, de max drawdown…) doit-on s’attendre sur le long terme ?
“Sur le long-terme, les différences nous paraissent faibles, il s’agit plus de s’avoir si l’Europe surperformera le monde. Pour être précis, la différence sera la différence de performance entre MSCI Europe vs MSCI World Hedged en EUR. Ces univers sont très diversifiés avec des entreprises similaires, l’effet devise étant neutralisé. Les performances devraient être similaires
Des plus et des moins sur MSCI Europe vs MSCI World hedgé:
1) il y aura moins de diversification dans le PEA, donc en période de défiance pour l’Europe ou la zone Euro, il sera amené à sous-performer vs MSCI world, à l’inverse, il est plus dynamique en période de rattrapage de la région. Plus de risque donc pour le PEA.
2) un peu moins de performance éventuelle pour le MSCI Hedgé (en AV), car le coût de la couverture en devise est important vu le niveau très bas des taux en EUR et relativement plus élevé dans les autres devises. Cela réduirait la performance de l’ETF, mais protège en cas d’appréciation de l’EUR”
Jérémy