NYSE : New York Stock Exchange – à savoir
Le NYSE (New York Stock Exchange) désigne la bourse de New York, souvent surnommée Wall Street, en référence à son adresse parce qu’elle se situe au 11 Wall Street, au sud de la presqu’île de Manhattan, à New York. C’est la plus ancienne place de marché américaine et c’est d’ailleurs la plus importante du monde aujourd’hui, en termes de capitalisation boursière.
S’il y a une bourse à connaître dans le monde, c’est bien le NYSE ! Le cœur de la finance mondiale.
Qu’est-ce que le NYSE ?
La place financière la plus importante dans le monde
Le NYSE est la plus grande place boursière mondiale. On peut y échanger à la fois des actions, des ETF, des obligations et des options. Cela permet de faire à la fois de l’investissement long terme et du trading, voire de se protéger contre certains risques grâce aux produits dérivés.
Plus de 3 000 sociétés sont cotées sur cette bourse. C’est six fois plus que sur Euronext Paris ! La capitalisation boursière est de l’ordre de dix fois plus élevée que celle de Paris !
Une bourse atypique
Le système de cotation à la criée avec des traders présents dans les salles du fameux bâtiment du 11 Wall Street est toujours d’actualité. Si Wall Street désigne aujourd’hui plus largement l’ensemble des marchés boursiers américains, c’est aussi dans l’imaginaire collectif l’un des symboles du monde de la finance en général et du rêve américain. Le NYSE s’appuie sur un peu plus de 200 traders physiquement présents à la bourse afin de réaliser certaines transactions.
Le Palais Brongniart par exemple n’abrite plus la bourse de Paris et il n’y a plus de toute façon de traders criant leurs positions.
Le NASDAQ a toujours fonctionné de manière électronique, depuis sa création au début des années soixante-dix.
Une entreprise privée, faisant partie du groupe ICE
NYSE est aussi une entreprise privée. Elle est détenue par ICE (Intercontinental Exchange), un groupe américain spécialisé dans la gestion de bourses dans le monde entier. Le groupe est coté aux États-Unis et a une capitalisation boursière supérieure à 60 milliards de dollars (à peu près dix fois celle d’Euronext).
Plus de 40% de leur chiffre d’affaires provient de la vente de données financières, et plus de 30% de la gestion de produits dérivés.
L’histoire du NYSE
L’origine de la bourse de New-York remonte à 1792. Vingt-quatre agents de change ont signé “l’accord de Buttonwood”, afin de procéder à la cotation de 5 valeurs. Presque 230 ans plus tard, avec plus de 3200 entreprises cotées, cette place financière affiche une capitalisation boursière de près de 30000 milliards de dollars. À titre d’anecdote, les 10 premières capitalisations boursières du NYSE ont une capitalisation totale plus importante que n’importe quelle autre bourse du monde.
En 2006, le NYSE a fusionné avec Euronext, donnant naissance au groupe NYSE Euronext, un géant mondial des places boursières.
En 2012, ICE (Intercontinental Exchange) a racheté le groupe NYSE pour le scinder en 2 entités distinctes. Euronext, a été introduite en bourse comme société indépendante, cotée sur ses propres marchés.
En 2014, Alibaba fait son entrée sur le NYSE, c’est la plus grosse entrée en bourse de l’histoire, en levant près de 25 milliards de dollars.
En 2020, le NYSE a connu une année record en termes d’IPOs (Initial Public Offering, soit introduction en bourse), avec plus de 160 introductions pour un total de 81 milliards levés. L’IPO de Snowflake en septembre 2020 est par exemple la plus grosse introduction de l’histoire de la bourse pour une entreprise de logiciels informatiques. La valorisation de Snowflake dépasse aujourd’hui celle d’Airbus!
Les indices du NYSE
Les trois indices principaux permettant de suivre la bourse américaine sont :
- Le Dow Jones regroupe 30 entreprises parmi les plus importantes du marché américain.
- Le S&P 500 regroupe 500 entreprises cotées soit environ 80% de la capitalisation boursière américaine. Il est une référence en termes de représentativité de l’économie américaine et de son évolution, en raison bien entendu du nombre d’entreprises cotées mais également car, contrairement au Dow Jones, il tient compte de la capitalisation de chacune des entreprises qui le constituent.
- Le NASDAQ est le deuxième plus grand marché d’actions des États-Unis. L’indice qui permet de suivre l’évolution de ce marché porte le même nom. On y retrouve essentiellement des entreprises liées au monde des nouvelles technologies, mais d’autres secteurs comme la banque ou les transports sont également représentés. Il existe également plusieurs déclinaisons de cet indice qui en suivent donc des sous-parties. Le NASDAQ 100 par exemple, suit les 100 plus grandes entreprises non financières du NASDAQ, les GAFAM sont les 5 plus grosses capitalisations de cet indice.
Il est assez rare de vouloir suivre uniquement les valeurs de la bourse du NYSE. Les plus grands indices américains suivent à la fois des sociétés cotées sur le NYSE et sur le NASDAQ. Par exemple, 25% des entreprises suivies dans l’indice S&P 500 et 15% de celles suivies par le Dow Jones Index sont cotées sur le NASDAQ.
Il existe malgré tout l’indice NYSE composite. Il permet de suivre toutes les sociétés cotées sur le NYSE. 80% des entreprises qui le composent sont américaines. En effet, les entreprises étrangères peuvent être cotées sur la bourse de New-York. C’est par exemple le cas de la célèbre entreprise chinoise Alibaba. Total et Orange sont à la fois cotées sur la bourse de Paris Euronext et sur le NYSE !
Investir sur le NYSE
La bourse américaine pèse plus de 50% de la capitalisation boursière mondiale. Il est donc absolument indispensable d’investir sur ce marché dès lors que vous désirez avoir un portefeuille financier diversifié. Et il est indispensable de diversifier vos investissements, que ce soit pour le trading ou l’investissement sur le long terme.
Il y a deux façons d’investir sur le NYSE : en achetant des actions en direct ou en passant par des fonds, que ce soit des OPC classiques ou des ETF (Exchange Traded Funds).
Acheter des actions sur la bourse du NYSE !
En tant que résident français (ou européen), vous pouvez acheter des actions cotées aux États-Unis et en particulier sur le NYSE. Il suffit de passer un ordre grâce à votre banque en ligne ou votre courtier.
La bourse de New York est ouverte du lundi au vendredi de 9 h 30 à 16 h 00, à l’exception des jours fériés. Si vous êtes à Paris, cela correspond à : 15 h 30 et 22 h 00 en horaire d’été et entre 14 h 30 et 21 h 00 en horaire d’hiver.
Vous devez faire attention à un certain nombre de choses si vous devez investir en direct :
- Faites en sorte d’avoir un portefeuille suffisamment diversifié. Ce n’est pas parce que les entreprises technologiques ont eu performance exceptionnelle durant les dix dernières années, que cela va nécessairement continuer.
- Prenez en compte que la fiscalité est bien moins favorable que si vous passez par un PEA (Plan d’Épargne en actions). Les actions américaines ne sont pas éligibles au PEA.
- Les banques et courtiers français font payer des frais nettement plus importants pour l’achat d’actions sur le marché américain.
Comparons quelques tarifs de courtage actions sur le New-York Stock Exchange.
- Banque classique : frais de 0,5% à 1,5% avec un minimum d’environ 40 euros par ordre, des frais de change importants, et des frais de garde.
- Boursorama : 0,12% sur le montant total de l’ordre, minimum 23,90 €
- Bourse Direct : 8,50 € jusqu’à 10 000 €, au-delà : 0,09%. Conservation de : 0,036% annuel. Commission de change : taux appliqué à Bourse Direct + 0,08%. Vous pouvez voir mon avis complet sur Bourse Direct ici.
Vous pouvez télécharger une documentation gratuite pour Bourse Direct, un courtier avec un excellent rapport qualité prix (aussi sur Euronext).
Les ETF sont la meilleure façon d’accéder à la bourse américaine
Afin d’éviter les tracas liés à l’achat d’actions sur une bourse étrangère, vous pouvez choisir un fonds diversifié. Les ETF ont une performance bien supérieure à la plupart des fonds classiques.
Prenons seulement un exemple : l’ETF S&P 500 de BNP Paribas Easy ETF. Selon Quantalys, il est le 28e meilleur fonds actions américains sur 5 ans (sur un total de 238 fonds encore existants). Il a eu une performance de 82%, alors que la moyenne des fonds actifs a eu une performance de 68%.
En plus il est éligible au PEA, ce qui n’est pas le cas des fonds actifs, et n’est pas le cas si vous investissez en direct.
Comment refuser cette opportunité ?
Conclusion
La bourse américaine demeure le cœur du système boursier mondial et représente aujourd’hui la moitié de sa capitalisation. Le NYSE continue d’attirer des entreprises en quête de financement et la compétition entre le NASDAQ et le NYSE pour la place de leader des places de marchés a continué de faire rage en 2020, malgré la morosité ambiante. Si vous souhaitez constituer un portefeuille diversifié pour y placer vos investissements et construire votre patrimoine, la bourse de New York est un incontournable. Un ETF suivant le S&P 500 par exemple est un moyen simple et efficace d’investir, à la portée de tous.
Je vous souhaite le meilleur pour votre épargne … et surtout pour tout le reste.
Petie remarque, il me semble qu’il y a une erreur sur les heures d’ouvertures. En hiver le temps donnés correspond à la zone GMT. Donc il s’agit de 15h30 22h à Paris. https://www.ig.com/fr/strategies-de-trading/horaires-d-ouverture-des-bourses-mondiales-200626#:~:text=Elles%20sont%20ouvertes%20de%209h30,h%20du%20matin%20GMT)*.
Merci Matt, la phrase n’était effectivement pas très claire. Il y a des horaires d’été et d’hiver à NYC, mais potentiellement avec un décalage.
Merci beaucoup Edouard, la culture financière que vous véhiculez à travers vos articles est très appréciable.
On y apprend toujours une foule de petits détails intéressants. (notamment votre paragraphe sur ICE)
Greg.
Très bon article, comme d’habitude.
J’investis régulièrement depuis 1 an et demi sur l’ETF SP500 de BNPP cité ci-dessus, avec un rendement honorable de 15% sur cette période. Néanmoins, compte-tenu de la chute du dollar, sa performance a été 7% inférieure à sa version HEDGED. Pensez-vous qu’il soit intéressant de mixer les 2 ETFs, voire de tout miser sur la version HEDGED, sachant que les frais sont identiques, à savoir 0,15% dans les 2 cas ?
Merci pour votre retour
Bonjour Mike,
D’après ce que j’ai lu, la version HEDGED n’est pas plus performant que la version non hedged sur le très long terme d’après les études historiques.
Vous payez une petite assurance en + en termes de frais de gestion, mais si ça vous permet d’être plus serein face aux risque de change sur le court terme, il vaut mieux viser la version Hedged, car la bourse c’est avant tout psychologique.
Mais les études historiques ne sont pas une prédiction du futur et il suffit que l’euro superforme le dollar sur de très longues périodes pour infirmer cette étude historique et démontrer qu’au bout du compte l’ETF hedged était meilleur que l’ETF non hedged.
Après combiner les 2 n’a probablement pas de sens, ça vous faire sousperformer sur le long terme par rapport à un individu A qui aura juste l’ETF hedged et à un individu B qui aura juste l’ETF non hedged, car quand l’un va superformer, l’autre aura tendance à sousperformer par rapport à l’autre et vice et versa et annulera le gain de superformance de l’un par rapport à l’autre, sauf si vous devenez très actifs sur les marchés et vous vendez votre ETF hedged pour racheter l’ETF non hedged et vice et versa en fonction de vos anticipations sur les variations de change.
Voir l’article ci-dessous pour la mise en place de cette stratégie pour comprendre qu’au final combiner les 2 n’est probablement pas une bonne idée :
https://blog.wesave.fr/mon-epargne/les-etf-et-le-risque-de-devises/
“Chez WeSave, nous utilisons ces ETF pour implémenter nos anticipations de variations de change. Si nous anticipons une amélioration de l’euro face à une autre devise, nous préférons utiliser des ETF couverts du risque de change. A l’inverse, si nous utilisons une forte baisse de l’euro, nous utilisons des ETF qui ne sont pas protégés du risque de devise afin de profiter pleinement de la variation de la devise qui dans ce cas est positive pour la performance du portefeuille. Enfin, si nous avons une vue mitigée ou pas de vues du tout, nous pouvons combiner l’ETF couvert et le non-couvert pour obtenir une exposition neutre à la devise.
Néanmoins cette protection a un coût.”
Bonjour Edouard,
Vous parlez de l’ETF S&P500 de BNP éligible au PEA. Je voulais juste savoir si cet ETF est meilleur que ceux proposés par les concurrents Lyxor et Amundi pour le PEA ?
Je suis positionné actuellement sur du Lyxor.
Il ya plus d’encours sur la version de BNPP, et il est en effet légèrement plus performant (comparatif trackinsight)
Bonjour Mike,
Merci. En fait par rapport à ses concurrents, la documentation BNPP n’est jamais claire sur les frais de gestion appliquées aux ETFs, je lis toujours 3% !!!! de frais annuels prélevés sur leur document DICI et j’ai jamais compris quels sont les frais réels que BNP prélevait.
Quand quelque chose n’est pas claire, je fuis !!!
De plus, leur interface de sélection des ETFs est vraiment pourrie et rebutante (il n’y a même pas le filtre “PEA”) alors que leur ETF SP500 est a priori meilleur.
Tout ça combiner, ça ne donne pas investir chez eux alors que certaines de leurs ETF seraient meilleures !
Bonjour Franck.
Les 3% mentionnés correspondent aux frais appliqués aux institutionnels sur le marché primaire. Les frais sur marché secondaire (le marché boursier « d’occasion » auquel nous avons accès en tant que particulier) sont uniquement de 0.15%
Bonour, les 3% sont des frais d’entrée, et les 0,15% des frais de gestion annuels.
J’investis régulièrement sur cet ETF SP500 de BNPP depuis 1 an et demi. Gros encours (800 millions), part faible (moins de 20 euros), faible bid-ask spread (très liquide), très bon tracking error (cf trackinsight), frais identiques aux autres (0.15%). « J’aurais du » à postériori investir sur la version HEDGED, mais c’est toujours facile de dire après.
Et non je ne bosse pas pour BNPP